L’historique de la modification du PLU:
Moins de 2 ans après l’élaboration du PLU qui avait mobilisé notre commune, la mairie revient avec cette modification « simplifiée » sur un des aspects les plus importants du plan : la limitation de l’urbanisation dans les espaces proches du rivage (EPR). Cette procédure simplifiée dispense de faire une enquête publique et donc évite de se heurter à nouveau à la contrainte imposée en 2014 par la Commissaire Enquêtrice, qui avait mis son véto à des constructions de 3 étages (R+2+combles habités) dans les zones du centre, UE et UC, et dans les EPR en général. Elle avait pointé le changement dans la morphologie urbaine de notre centre que cela aurait constitué : les espaces proches du rivage sont constitués en grande majorité de maisons individuelles à R+Combles, peu denses.
Du 21 septembre au 21 octobre, la modification a été rendu publique et nous avons découvert un texte inacceptable. Nous nous en sommes d’abord expliqués oralement avec MM. Contin et Ohier le 3 octobre. Le 19 octobre nous avons apporté nos observations officielles (voir notre article du 30/10/2015) en mairie, négatives comme celles des bâtiments de France et des autres associations sur ce point (Brebis-Gougeonnais, ADICEE, Cale du Grognet). Nous attendions donc des ajustements du texte lorsqu’au contraire, au conseil municipal du 17 décembre, une aggravation considérable y était introduite et votée à l’unanimité ! Il s’agit d’un véritable pied de nez de la mairie aux associations mais aussi aux personnes publiques associées qui sont comme nous mises devant le fait accompli.
Deux ans après le PLU, notre centre n’a guère changé à part la construction de la médiathèque : si bien que des immeubles de R+2+C ou plus verraient la Rance, en seraient vus (notion de « co-visibilité ») dans la majorité de ces zones et changeraient définitivement l’aspect « village de bord de Rance » de la commune. Nous y sommes et y resterons totalement opposés.
Quelle est la hauteur maximale que nous concocte le texte de la mairie ?
Toutes les constructions à l’alignement pourront s’élever à 13m au-dessus de la voie, mesuré au milieu de la façade donnant sur cette voie. Dans les terrains en pente descendante par rapport à la voie (cf les dents creuses rue de Dinard par exemple) le bâti dépassera donc les 13m près de la Rance, offrant de belles vues comme les aiment les promoteurs. Les R+3+C seront possibles.
Dans les terrains à l’angle de 2 voies, il est même précisé qu’on mesure les 13m au milieu de la façade amont. La mairie nous indiquait que c’était pour faciliter le projet Bellevue mais en fait l’exception s’applique à beaucoup d’autres terrains : passage Piqueriotte, rue du Suet, chemin de la grève,... Sur un linéaire bâti de 50m implanté sur une pente de 5% par exemple, on aurait le droit d’atteindre 15,5m, soit R+4+C.
Nous protestons contre le détournement de procédure et exigeons donc le retrait pur et simple des règles alternatives de calcul des hauteurs, faute de quoi nous nous verrons obligés de porter un recours auprès du tribunal administratif.
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