vendredi 7 septembre 2018

Pourquoi le projet immobilier sur l'ex-camping de Bellevue est inacceptable

En 2016, nous avons déposé recours contre le permis de construire délivré à la société SA La Rance portant sur un projet immobilier de 60 logements (dans une première phase).
Depuis ce recours est en cours d'instruction au tribunal administratif, c'est-à-dire que chacune des parties fait valoir par écrit ses arguments. Au mieux le jugement pourrait intervenir à la fin de l'année 2018. 
Voici en gros la teneur de nos arguments.

Les immeubles projetés sont trop hauts et trop denses par rapport au quartier

Le terrain est situé dans ce que la loi littoral nomme les "Espaces Proches du Rivage". Dans ces EPR, les constructions ne doivent pas modifier les caractéristiques du quartier de manière sensible. Or des hauteurs de 13m et des densités de l'ordre de 50 logements à l'hectare sont tout-à-fait atypiques dans le centre-bourg et même dans toute la commune.

La voirie ne permet pas de densifier le centre-bourg dans cette partie-là. 

Le projet Bellevue prévoit 101 places de parking pour ses habitants. Par ailleurs un autre projet est prévu sur les terrains de sport attenants. Ce sont donc peut-être 200 voitures supplémentaires qui vont devoir circuler dans le quartier.
Voici le plan de circulation envisagé:
Pour les voitures circulant vers Plouer, vers Dinard ou vers Saint Malo, le passage obligé, marqué d'un point rouge, sera le carrefour Beau Soleil / Renouvin, qui n'est pas adapté à une telle circulation. En voici une photo:

La largeur de 4 mètres explique l'absence de trottoirs sur ce passage partagé avec les piétons se rendant à l'arrêt de bus, à la pharmacie ou à la cale. Le passage est déjà, forcément, emprunté par tous les automobilistes arrivant du quartier des Etangs et du Calvaire.

C'est une atteinte au caractère villageois de cette partie du centre-bourg que nous pointons du doigt.

Les espaces verts prévus nous semblent insuffisants et de mauvaise qualité.

Le projet prévoit surtout, pour pallier l'imperméabilisation des sols, un bassin de rétention de plus de 300 m² et de plus de 2m de profondeur. Ce bassin nous semble susceptible d'implanter des colonies de moustiques dans un centre-bourg qui n'en avait pas: l'humidité s'évacuait rapidement du fait de la pente.
De plus, le projet ne tient pas compte des futures constructions (deuxième phase laissée à discrétion de la commune) pour faire le décompte des 40% de surfaces non imperméabilisées, ni des 10% d'espaces verts communs de qualité.

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