La révision du PLU de La Richardais amputée par l'enquête publique, mais toujours inquiétante

La révision du PLU qui a été soumise à enquête publique fin 2022 portait l'ambition de construire 13 logements par an et s'appuyait notamment sur l'urbanisation de Malabry, entre le centre bourg et la Motte, avec un projet de 55 logements sur des parcelles actuellement classées agricoles: ci-dessous. 

Notre association avait alerté la commune sur le fait qu'on allait ainsi vers une fusion du centre et de la Motte et que voirie et assainissement communaux ne suffisaient pas pour autant de logements à cet endroit.

Les services départementaux, le commissaire enquêteur et finalement la mobilisation des riverains ont convaincu nos élus d'abandonner le projet avant une bataille juridique perdue d'avance.

C'est à mettre au bénéfice de l'enquête publique, la concertation préalable n'ayant pas permis de faire entendre raison.

Par contre elle n'a pas permis d'examiner le projet de remplacement et c'est sans concertation que la révision a été votée et approuvée à l'unanimité le 2 mars dernier, le Conseil municipal jugeant que les modifications apportées ne remettent pas en cause l'économie générale du projet.

Nous avions fait valoir que les nouveaux logements auraient plus intérêt à être prévus dans la zone Villes Billy- Hermitage, entre cinéma et collèges, à plus de 100 mètres de la 4 voies. La mairie dans sa réponse au commissaire enquêteur nous avait reproché de vouloir "faire des logements en zones d’activités en bord de 4 voies au détriment des activités actuelles". 

Mais la modification éclair approuvée le 2 mars dernier présente, en remplacement de l'OPA Malabry, un projet bien plus surprenant puisqu'il prévoit des logements à l'endroit des anciens Tapis d'Orient, soit en bordure même de la 4 voies!

Lors de l'enquête publique, un grand nombre de contributions des Richardaisiens demandaient la création d'un merlon anti-bruit au sud de la 4 voies. En termes de nuisance sonore, la 4 voies est en effet classée catégorie 2, le bruit s'étendant à 250 m de part et d'autre. Le rapport de présentation du PLU précise en page 128: "Le principal enjeu est de limiter de façon générale les nuisances sonores (axes routiers bruyants, activités bruyantes) pour les habitants actuels et futurs, afin d’éviter les conflits et les gènes occasionnés par le bruit."

Prévoir toujours plus de logements en bordure nord de la 4 voies ne va-t-il pas à l'encontre de cet enjeu?

Il reste à notre association à demander au département si des merlons anti-bruit vont effectivement être construits non seulement au sud mais aussi au nord de la 4 voies.